A due chilometri da Sauternes, il castello di Budos è detto clementino come il suo gemello di Villandraut, un paesello ad appena una decina di chilometri, ma gli agrumi non c’entrano, piuttosto il Papa Clemente V, nativo di Villandraut, (Bertrand de Got per l’anagrafe), Colui che ha dato una mano al bastardo francese Filippo il Bello per l’arresto dei templari e la spartizione tra loro del gruzzoletto dell’ordine del Tempio. Quindi il castello fu edificato nel 1306 da un tizio chiamato Raymond Guilhem de Budos che era il rampollo di Mathilde, sposa di un tizio di Provenza di cui ho dimenticato il nome, ma che soprattutto era la sorella del Papa Clemente V. L’Aquitania era inglese dai tempi del matrimonio di Eleonora d’Aquitania con Enrico II Plantageneto quindi per mettersi in tasca il nipote del Papa, Il Re d’inghilterra e duca d’Aquitania, Edoardo II Plantageneto, gli diede la signoria di Budos con tutti i diritti di giustizia e reali attinenti. C’era solo una motta castrale a Budos e questo Raymond Guilhem si lamentava e piangeva di non possedere un vero castello; beh, i ricchi hanno sempre la lacrima facile, no? Quindi lo zio del paesello accanto che era stato eletto Papa e che aveva questa mania di fare edificare dei castelli con i soldi della Chiesa un po’ ovunque in Aquitania, decise di viziare il nipote e gli regalò i soldi per costruire il castello di Budos. Sapete come sono gli zii con i nipoti, no? Il castello, quando venite da Sauternes, sorge su un pendio che domina la vallata del fiume Ciron. Ne rimane la cinta rettangolare con le sue quattro torre d’angolo. La fortificazione è circondata da fossati larghi e profondi (anche se oggi non lo sono più come all’origine) preceduti da un barbacane. Non si sa quasi niente di più dal punto di vista architetturale tranne che c’era un torrione al centro della cinta. Ora, siamo nel 1421 e la guerra dei Cent’anni, iniziata nel 1337, finirà nel 1453. Un discendente di Raymond Guilhem, suo pronipote, Bertrand II, ha fiutato che le sorti della Guascogna sono giocate, che presto l’invasor francese, quel bastardo di piccolo Re di Bourges, si impadronirà di Bordeaux e della sua regione, che gli inglesi stanno per abbandonarci ai francesi. Quindi il tizio scommette sul francese, gli vende delle terre, si fa chiamare il “flagello degli inglesi” per fare dimenticare tre secoli di fedeltà della famiglia ai duchi d’Aquitania poi si rinchiude nel suo castello di Budos aspettando l’arrivo dei francesi. Beh, i ricchi fanno delle scommesse, degli investimenti per guadagnare di più, no? La cosa divertente in questo piccolo tradimento è che i bordolesi e altri inglesi non sono troppo d’accordo e inviano la truppa assediare il famoso “flagello degli inglesi ed altri bordolesi”. Le barche scendono la Garonna poi il Ciron ed i bordolesi hanno con loro dei cannoni possenti. Appena i guasconi si mettono ad assediare il castello. Il rampollo dei di Budos alza la bandiera bianca e dà il figlio in ostaggio, il castello e tutto quello che gli è chiesto in cambio della sua vita. Beh, sapete che i soldi, le terre, i castelli, una volta trapassato, non servono molto, no? Tutti questi castelli francesi hanno sempre più o meno la stessa storia. Hanno subito o no la guerra dei Cent’anni, hanno subito o no le guerre di religione oppure la Fronda, poi furono smantellati sotto la rivoluzione per servire di cave di pietra. Il sole splende sopra il paesello di Budos, i trattori solcano le vecchie strade romane, l’ora della vendemmia si avvicina…..
P.S : Pour Marion :
A deux kilomètres de Sauternes, , le château de Budos est dit “clémentin” comme son jumeau de Villandraut, un bled à dix kilomètres de là, mais les clémentines n’ont rien à voir dans cette histoire, plutôt le Pape Clément V, natif de Villandraut (Bertrand de Got pour l’état civil). Celui qui a aidé Philippe le Bel à spolier les templiers puis à se partager le magot avec lui. Donc, le château fut édifié en 1306 par un type appelé Raymond Guilhem de Budos qui était le rejeton de Mathilde, épouse d’un type de Provence dont j’ai oublié le nom, mais aussi soeur de ce Pape Clément V. En ces temps là, l’Aquitaine était anglaise depuis le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II Plantagenêt et pour se mettre dans la poche le neveu du Pape, le roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine lui donna la seigneurie de Budos ainsi que tous les privilèges de justice et royaux afférents. Il y avait à Budos, seulement une motte castrale et ce Raymond Guilhem ne cessait de pleurnicher et de se lamenter de ne pas avoir un vrai château. Bé, les riches ont toujours la larme à l’oeil pour ce genre de truc, c’est bien connu, n’est-ce pas ? Donc l’oncle du bled de Villandraut, devenu Pape, et qui avait cette marotte de faire édifier des châteaux partout en Aquitaine avec l’argent de l’église, décida de gâter son neveu en lui offrant les fonds pour construire son château. Vous savez bien comment sont les oncles avec les neveux, n’est-ce pas ? Le château, quand vous venez de Sauternes, s’élève sur la pente d’une colline qui domine la vallée du Ciron. Il en reste : l’enceinte rectangulaire avec ses quatre tours d’angle, les fossés qui entourent le château et qui étaient beaucoup plus larges et profonds alors, les fossés sont précédés d’une barbacane. On ne sait pas grand chose d’autre à propos de ce château sauf qu’il y avait un imposant donjon au centre de l’enceinte. Projetons nous en 1421, la guerre de Cent ans, débutée en 1337, finira en 1453. Un descendant de ce Raymond Guilhem, son arrière petit-fils, Bertrand II, sent bien que le sort de la Gascogne est plus ou moins joué, que l’envahisseur français, ce bâtard de petit roi de Bourges (Charles VII), s’emparera un jour ou l’autre de Bordeaux et de sa région, que les anglais sont en train d’abandonner les bordelais. Donc le type parie sur le français, lui vend des terres et se fait appeler le “fléau des anglais” pour faire oublier trois siècle de fidélité de sa famille aux ducs d’Aquitaine, puis se terre dans son château en attendant l’arrivée des français. Bé, les riches font des paris, des investissements pour gagner toujours plus, n’est-ce pas ? La chose amusante dans cette histoire, c’est que cela ne plaît pas du tout aux bordelais e autres anglais qui envoient la troupe assiéger le “fléau des anglais et autres bordelais”. Des barques sont mises à l’eau et descendent la Garonne et le Ciron pour assiéger le traître. Les bordelais ont des canons puissants et à peine commencent-ils le siège que le rejeton des de Budos, hisse le drapeau blanc, donne son fils en otage, son château, ses terres et tout ce que les bordelais demandent. Bé, une fois trépassé toutes vos richesses ne vous servent plus à rien, n’est-ce pas ? Tous ces châteaux ont à peu près toujours la même histoire : ils ont connu la guerre de Cent ans ou pas, les guerres de religion ou pas, la Fronde ou pas. Puis ils ont été démantelé à la révolution Français et ont servi de carrières. Le soleil brille au dessus de Budos, les tracteurs sillonnent les antiques routes romaines, l’heure de la vendange approche…..
Ah les retournements de vestes !!… Je n’ai jamais autant croisé Charles VII (saine lecture au retour de Bourges !), mais comme toi avec Patiras, pas encore visité Budos : la faute cet été au feu et à la canicule.
Bon dimanche Alex
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Bah, tu as été à Villandraut où le château est mieux conservé ! Oui, ce Charles VII était appelé ironiquement le petit roi de Bourges. Sans Jeanne d’Arc, son royaume de France serait resté Bourges et sa banlieue ! 😉
Bon dimanche Marion,
Alex
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